Syndrome de Kiss : comment le reconnaître?

Le syndrome de KISS, un acronyme allemand signifiant ‘Kopfgelenk-induzierte Symmetrie-Störung’ ou ‘trouble de symétrie induit par les articulations de la tête’, touche principalement les nourrissons. Ce trouble se manifeste par des asymétries corporelles et des perturbations motrices. Les parents remarquent souvent que leur bébé tourne la tête d’un seul côté, semble inconfortable lors de l’allaitement ou présente une déformation crânienne.
Les signes peuvent inclure :
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- des pleurs incessants,
- une difficulté à téter,
- une préférence pour une seule position.
Ces symptômes peuvent passer inaperçus, mais une attention précoce et une consultation avec un spécialiste peuvent faire toute la différence.
Plan de l'article
Qu’est-ce que le syndrome de KiSS ?
Théorisé par Heiner Biedermann, chirurgien orthopédiste allemand, dans les années 1980, le syndrome de KiSS se caractérise par une perturbation de la symétrie corporelle. Cette pathologie résulte d’une dysfonction au niveau des articulations de la jonction cranio-cervicale, impliquant la première vertèbre cervicale et la base du crâne. En France, ce syndrome n’est pas reconnu par le monde médical, ce qui complique son diagnostic et sa prise en charge.
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Le rachis cervical supérieur est une zone clé dans ce contexte. Composé des deux premières vertèbres cervicales, il joue un rôle central dans le maintien de la posture et la mobilité de la tête. Une anomalie à ce niveau peut entraîner divers troubles, notamment des asymétries corporelles et des perturbations motrices chez les nourrissons.
Les symptômes sont variés et souvent confondus avec d’autres pathologies. Ils incluent :
- une motricité plus faible d’un côté du corps,
- des troubles du développement moteur,
- une hypersensibilité d’un côté de la nuque,
- une déformation au niveau des pieds,
- une asymétrie de la tonicité des muscles,
- un refus d’être allongé sur le ventre,
- des vomissements fréquents,
- une difficulté à soutenir sa tête,
- des épaules toujours relevées.
Le diagnostic est complexe en raison de la similarité des symptômes avec d’autres affections comme le torticolis postural ou le reflux gastro-œsophagien. La reconnaissance des signes spécifiques et une consultation avec des professionnels de santé spécialisés restent essentielles pour une prise en charge adéquate.
Comment reconnaître les symptômes du syndrome de KiSS ?
Pour identifier le syndrome de KiSS, plusieurs symptômes peuvent être observés chez les nourrissons. Les parents et les professionnels de la santé doivent être attentifs à des signes spécifiques et souvent évocateurs de cette pathologie.
- Motricité asymétrique : une faiblesse d’un côté du corps peut être un indicateur clé. L’enfant peut montrer une préférence pour tourner la tête d’un côté.
- Hypersensibilité de la nuque : la sensibilité accrue d’un côté de la nuque est fréquente.
- Déformation des pieds : une asymétrie au niveau des pieds peut se manifester, souvent accompagnée de pieds bot varus.
- Asymétrie musculaire : une différence dans la tonicité des muscles d’un côté du corps est notable.
- Refus d’être allongé sur le ventre : l’enfant peut montrer une aversion à cette position, préférant rester allongé sur le dos.
- Vomissements fréquents : des régurgitations persistantes peuvent être observées, parfois confondues avec le reflux gastro-œsophagien.
- Difficulté à soutenir la tête : le nourrisson peut avoir du mal à maintenir sa tête droite.
- Épaules relevées : des épaules constamment relevées peuvent indiquer une tension musculaire excessive.
La confusion avec d’autres pathologies comme le torticolis postural ou le reflux gastro-œsophagien complique le diagnostic. Une consultation spécialisée, souvent avec un ostéopathe ou un chiropracteur, est nécessaire pour confirmer la présence du syndrome de KiSS. L’expertise de ces professionnels permet de distinguer ce syndrome et de proposer une prise en charge adéquate.
Quelles sont les causes du syndrome de KiSS ?
Le syndrome de KiSS, théorisé par Heiner Biedermann dans les années 1980, trouve son origine dans une perturbation de la symétrie au niveau de la jonction cranio-cervicale. Cette jonction est située entre la première vertèbre cervicale et la base du crâne. Elle joue un rôle fondamental dans la mobilité et la stabilité de la tête.
Plusieurs facteurs peuvent provoquer ce blocage. Parmi eux, l’utilisation de forceps lors de l’accouchement est souvent mise en cause. En exerçant une pression excessive sur la tête du nourrisson, ces instruments peuvent entraîner des désalignements des articulations de la jonction cranio-cervicale. D’autres traumatismes de naissance, comme la traction excessive sur la tête pendant l’accouchement, peuvent aussi être à l’origine du syndrome.
Les facteurs génétiques ne sont pas à exclure. Une prédisposition familiale à des anomalies structurelles du rachis cervical supérieur pourrait augmenter le risque de développer ce syndrome. Les enfants nés par césarienne ne sont pas exempts de risque ; la position in utero et les contraintes exercées avant la naissance peuvent aussi jouer un rôle.
Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée sont essentiels pour minimiser les répercussions à long terme sur le développement de l’enfant. Les professionnels de santé doivent donc être vigilants et prendre en compte ces différents facteurs pour identifier et traiter efficacement les cas de syndrome de KiSS.
Comment traiter le syndrome de KiSS ?
Le traitement du syndrome de KiSS repose principalement sur l’ostéopathie. Les manipulations effectuées par des professionnels spécialisés permettent de rétablir la symétrie au niveau de la jonction cranio-cervicale. Ces séances, souvent réalisées à quatre mains, visent à détendre les muscles et à réaligner les vertèbres cervicales.
Le Centre de consultation KiSS de Paris est une référence en la matière. Ce centre propose des consultations avec des ostéopathes tels que Serge Larcher et Gérard Longuet, qui collaborent étroitement pour offrir une prise en charge optimale. Nora Lancereau, aussi ostéopathe, souligne l’engouement croissant pour ce type de thérapie.
En complément des manipulations, des radiographies du rachis cervical et du bassin peuvent être nécessaires. Ces examens permettent de visualiser les désalignements et d’affiner le diagnostic. Toutefois, le syndrome de KiSS n’étant pas unanimement reconnu en France, certains médecins, comme la pédiatre Cécile Monteil, restent prudents quant à sa prévalence.
Pour une prise en charge efficace, suivez les recommandations des professionnels de santé et maintenez un suivi régulier. Les consultations ostéopathiques doivent être planifiées en fonction de l’évolution des symptômes et des besoins spécifiques de chaque enfant. La collaboration entre ostéopathes et autres professionnels de santé est essentielle pour garantir un traitement holistique et adapté.